AART INTERNATIONNAL PARTICIPE AU SALON DE LA SANTE ET DE L’AUTONOMIE
Ces deux dernières décennies, l’hôpital s’est ouvert sur son environnement, s’est humanisé pour accueillir avec dignité patients et visiteurs.
Et si son urbanité et son architecture ont embrassés avec allant ces nouvelles données, c’est aussi son organisation fonctionnelle « autour du patient » que traduit la création de pôles ou plots d’activités, et la prise de conscience de sa nécessaire évolutivité, qui ont initié de nouvelles typologies hospitalières. Avec des plateaux médico-techniques lourds centralisés, étendus, modulables et fédérateurs, avec des plots d’hospitalisation sectorisés et aux unités d’hébergement fongibles…
Les uns et les autres optimisant leur distribution et hiérarchisation des flux par des systèmes d’irrigation (maillages, trames, colonnes vertébrales, …) tridimensionnels – et évolutifs.
Demain, ces derniers acquis, vont encore s’accentuer et se préciser.
Mais de nouvelles pratiques et techniques médicales, de nouveaux modes de prise en charge des patients vont aussi faire évoluer les figures hospitalières.
Du développement de l’ambulatoire, d’ores et déjà engagé mais qui devrait rapidement vaincre son actuelle timidité, il faut attendre la création de vastes plateaux dédiés capables d’optimiser le parcours de soins des patients.
D’une spécialisation des activités médicales de plus en plus pointues, il faut attendre une nouvelle typologie de chambres. Avec des lits « tièdes » à l’interface entre les lits de réanimation et les lits conventionnels. Des lits pour des soins continus qui pourront étoffer les secteurs soins critiques aujourd’hui associés au Plateau Médico-Technique lourd, mais qui pourront aussi investir les plots d’hébergement à condition toutefois que leurs unités soient préparées pour les accueillir et, soient suffisamment équipées et dimensionnées pour supporter le matériel médical qu’ils induisent. Des lits qui se substitueront de plus en plus pour partie aux lits conventionnels…
De l’efficience accrue des outils de communications, il faut attendre un hôpital « sans papier », avec des espaces de soins ou des lits notamment, « connectés » aux réseaux et ressources médicales nationales et internationales qui s’imposeront comme autant d’aides, en temps réel, aux diagnostics, aux
synthèses des différentes pathologies d’un même patient.
Des contraintes budgétaires enfin, qui assombrissent aujourd’hui l’univers hospitalier, il faut attendre une meilleure optimisation d’exploitation, la systématisation et le renforcement des principes de sectorisation.
Mais de toutes ces attentes il faut définitivement accepter et assimiler le fait que l’univers hospitalier est en perpétuelle évolution. Evolution architecturale, fonctionnelle et technique, qu’il est indispensable d’anticiper.
S. FARAH